En Novembre : Le Varroa

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Le travail de l’apiculteur ralentit au rucher et les traitements d’été viennent d’être enlevés. 

Une vérification de la pression du varroa est à réaliser afin de vérifier l'efficacité de son traitement d’été et estimer le besoin d’un traitement hivernal.

Le varroa se propage “grâce” :

• Aux pillages des colonies faibles

• Au butinage

• Aux dérives de la ruche

• A la récupération d’essaims

• Avec la vente de reines et d’essaims d’origines inconnues

Le suivi de l’infestation en fin de saison le traitement des essaims sont stratégiques

50 à 90 % des Varroas se trouvent dans les cellules operculées du couvain.

L’opercule protège ainsi la plus grande partie de la population lors de l’application des traitements ponctuels

1 varroa visible sur une abeille = 5 à 10 varroas présent dans le couvain.

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Souce photo : Vetopharma

Le laboratoire Vetopharma avait édité un seuil d’alerte estimatif selon sa méthode de comptage. Ce document précieux permet de situer le taux d’infestation de ses ruches.

Mise en œuvre :

Méthodologie simple, à la portée de tous.

Sur de votre plateau de fond de ruche, graissez un lange (type papier sulfurisé avec du saindoux). Disposé dans le tiroir, il va permettre de voir les varroas qui tombent naturellement et qui restent coller sur le lange. 1 semaine après on relève et analyse le lange : les varroas de couleur marron sont des femelles matures et les formes arrondies blanchâtres sont des mâles.

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Durée de vie : une femelle peut vivre entre 1 et 2 mois l’été et entre 6 et 8 mois pendant l’hiver en absence de couvain.

Survie : Seules les femelles Varroa fécondées, appelées fondatrices, peuvent parasiter les abeilles adultes et survivre en dehors du couvain.

Les mâles ne survivent pas. 

Contrôler son taux d’infestation permet :

- De limiter le niveau d’infestation pour éviter les effondrements de colonies fortement infestées.

-  De décontaminer les colonies avant l’hivernage afin d’avoir des abeilles d’hiver saines et débuter la saison suivante avec le moins de Varroas possible.

- De disposer d’abeilles d’hiver saines, et traiter le plus tôt possible après retrait des hausses = conditions optimales de redémarrage de la colonie à la saison suivante.

Un traitement tardif = élimination du parasite mais pas de corriger les effets de Varroa sur les abeilles infestées lors de leur développement. 

Le saviez-vous ?

En saison apicole, les cellules du couvain mâles sont 8 à 10 fois plus infectées que celles du couvain d’ouvrières.

La varroase :

- Réduit de 30 à 50 % les réponses immunitaires du fait de la réduction des protéines des abeilles, des mâles.

- Fait perdre 30% de poids aux abeilles.

- Réduit de 50% leur durée de vie.

- Réduit de 15% la lymphe des larves.

- Réduit la taille des glandes hypo pharyngiennes.

Les abeilles parasitées au stade larvaire ne seront pas de bonnes nourrices.

La gelée nourricière qu’elles fabriquent sera de moins bonne qualité. Ceci aura des conséquences sur l’élevage de la génération suivante.

Le varroa est la cause de troubles de la reproduction.

Les faux-bourdons parasités sont plus petits et affaiblis. Ils n’ont pas la force physique de féconder les reines vierges en vol.

Le saviez-vous ?

Avec 0 varroa , chaque vol nuptial dure 6 minutes 50 secondes et permet de recueillir 7 540 000 de spermatozoïdes.

Mais avec seulement  2 varroas, chaque vol nuptial dure plus que 2 minutes 16 secondes et ne permet de recueillir que 4 190 000 de spermatozoïdes.